A défaut de chercher des oeufs ou des cloches dans le jardin, j'ai, sacrilège, lavé mes draps (oui, je sais, c'est passionnant!!) et repensé à cette citation de Gainsbourg, fort d'actualité et religieusement incorrecte...
"Si le Christ était mort sur la chaise électrique, tous les petits
chrétiens porteraient une petite chaise autour du cou."
Allez...Joyeuses Pâques quand même à tous
et...pardon Mam' si tu passes par là!!!!
Vu dans le Canard Enchaîné du mercredi 12 mars 2008:
"Le décret en date du 29 février 2008, visant à aligner le montant des heures sup' des fonctionnaires sur celui des salariés du privé, ignore les profs. A la différence des autres agents de la fonction publique, ils ne verront pas leurs heures sup' payées 25% de plus. La raison est simple : les caisses de l'Etat sont vides et le nombre d'enseignants est trop élevé pour que leurs heures sup' soient alignées sur celles des autres fonctionnaires. Les heures sup' effectuées tout au long de l'année ne seront donc pas majorées. En revanche, les remplacements ponctuels et les études dirigées du soir bénéficieront du coup de pouce, puisque cela ne représente qu'un quart des heures sup' dispensées dans les établissements scolaires. Cette mesure tombe bien puisque l'année prochaine, environ 3 500 postes ne seront pas renouvelés, le ministère étant déterminé à augmenter le volet d'heures supplémentaires. Le ministère réfléchirait d'ailleurs au moyen d'augmenter le quota obligatoire d'heures sup' par enseignant. "
Moralité : travailler plus pour gagner...moins
A écouter la chronique de Philippe Val sur France Inter...
Bien faite, documentée et instructive....
http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/philippeval/index.php
Cliquez sur "écoutez l'émission du vendredi 14 mars 2008"
Prenons un élève. Appelons-le Kévin (toute ressemblance gna gna gna, gna gna gna...). Donnons-lui dans les 11 ans et propulsons-le dans une classe de sixième, au milieu d'une trentaine de ses congénères (et non le contraire) et observons son comportement...
Il est vif, très vif, trop vif...Débordant d'activité, hyper-actif, trépignant sur sa chaise pour :
-lire un texte
-distribuer une feuille
-passer au tableau
-répondre à une question...
Se levant même de son propre chef pour:
- aller à la poubelle jeter un papier, une cartouche, un mouchoir
-emprunter un effaceur, une colle, des ciseaux
- faire un brin de causette
-lire sur la copie du voisin
Du bonheur, un Kevin collégien, voire trente mais quelle énergie dépensée pour le(s) "contenir"!!!
Le temps a passé. Kevin a grandi. Il a maintenant quinze-seize ans, et se retrouve au lycée. Du poil a poussé aux endroits où il faut qu'il pousse , sa voix a mué, son comportement a changé...
Il est mou, très mou, trop mou...Débordant d'inactivité, hypo-actif, avachi sur sa chaise et son bureau pour:
-ne pas lire un texte
-ne pas distribuer une feuille
-ne pas passer au tableau
-ne pas répondre à une question...
Qu'on l'oublie, surtout qu'on l'oublie!!!!Ce n'est pas forcément qu'il se désintéresse du cours, mais de là à y participer, quelle injustice, et pourquoi lui? Qu'est-ce qu'il a fait de mal?
Autant on le persécutait en sixième parce qu'il ouvrait trop la bouche, autant on le persécute au lycée parce qu'il ne l'ouvre pas assez, sa bouche!
Du bonheur aussi un Kevin lycéen, voire vingt (eh oui! effectifs réduits au lycée) mais quelle énergie pour le(s) "réveiller"!!!!
C'est là que je me prends à rêver (oui, je sais, c'est purement et simplement un rêve) : et si les deux Kevin fusionnaient pour n'en faire plus qu'un?
Posé, intéressé et éveillé, actif en cours sans l'être trop, calme sans l'être trop??
Dans le prochain épisode, nous traiterons de la polyvalence des profs ou de leur faculté à s'adapter aux Kevins, et de collège et de lycée (un peu de flagornerie ne nuit pas gravement à la santé)....
Le JTN
Bonsoir, je suis Bruno Carette.
Bonsoir, je suis Chantal Lauby.
Bonsoir, je suis Alain Chabat.
Tous ces titres ne seront pas développés dans cette édition d'octobre...
Carnet mondain
Aretha Franklin épouse James Bond alias Sean Connery. Pour l'état civil, elle deviendra Aretha Connery.
Drame de le puberté
Dans la main d'un adolescent, le petit doigt a fait une fugue.
Les autres membres sont inquiets, il ne serait pas majeur.
Triste nouvelle
Un petit lutin au chômage se suicide en se jetant du haut d'une girole.
Enseignement
Une addition chahute et prend huit heures de retenue.
Propagande
Tout va bien.
D'autres infos ici : http://www.bric-a-brac.org/humour/divers/nuls_info.php
Tite vidéo Du Velvet avec une super version de Venus in furs en live....
http://fr.youtube.com/watch?v=dnl4YiK9Jes
Ou celle-ci si vous préférez....
J'ai vu hier ce film de Klapisch , dont je suis une inconditionnelle...
Beau , triste , émouvant , drôle....Beaucoup de qualificatifs me viennent à l'esprit : je suis sortie de là retournée , émue et heureuse de vivre et de voir le soleil...
Rurale (voire "cul-terreuse" pour certains!!) j'ai malgré tout trouvé les plans de Paris magnifiques , une lumière somptueuse ....
Sans parler des acteurs , tous plus excellents les uns que les autres : Lucchini, Duris (très beau!!), Binoche, Cluzet , Viard (en boulangère raciste...), Mélanie Laurent (très belle...)
A voir!!!
Qui n'a jamais rêvé en entendant des noms aussi exotiques que Ouarzazate, Knot le Zout, Antatananarivo, Zanzibar, ...
On se voit toujours , dans ces cas-là , à la simple évocation de ces noms enchanteurs , courir sur une plage déserte , au coucher du soleil , un cocktail dans la main , un homme dans l'autre...
Bon , ça fait cliché à mort , mais j'assume!!!!
Bref...revenons à des sujets plus terre-à-terre : il y a une grande planisphère dans les toilettes de chez mes parents où je suis actuellement (chez mes parents, hein, je ne suis pas encore si accro pour écrire des gogues...) et , tout comme mon regard errait ado sur les fêtes à souhaiter sur le grand calendrier installé sur la fameuse porte des ch... jusqu'à connaître un grand nombre de dates de fêtes (c'est d'ailleurs un don de société , si les gens savaient pourquoi je connais leur fête...enfin, beaucoup le savent maintenant...)
Bref, ayant épuisé tous les sujets de conversation que l'on peut avoir avec un calendrier dans ce genre d'endroit , j'ai légèrement tourné la tête et j'admire , depuis quelque temps déjà , le monde...
Et je tombe , par hasard, tout à l'heure sur une île, insignifiantement petite au demeurant , "une miette" dans la mer de Bering , nommée "Onékotan"....Ben , je sais pas vous , mais moi , avec la conjoncture actuelle , la hausse du prix du pétrole et de la farine , la mauvaise humeur ambiante , tout ça tout ça , ben ça m'a fait du bien d'apprendre qu'il y avait, quelque part sur le globe , une peuplade d'une centaine d'îliens qui se déclarent et se proclament "kotan"!!!
D'ailleurs , un autre aller-retour auprès de la carte m'informe que l'île la plus proche de celle-ci dans l'archipel est l'île
Shiashkotan...Selon l'adage , "quand trop content tu es , tu passeras ta vie aux cabinets"......
C'est tout ce que j'avais à dire à propos de ça....
http://ethnia.org/fr-ethnia-fiche.php?ask=RU-RU-SI-DA-PR-SL-KU-SE-ON
http://www.ethnia.org/fr-ethnia-fiche.php?ask=RU-RU-SI-DA-PR-SL-KU-SE-SH
*A propos d'une gifle*
"Quand les relations entre profs et élèves sont réglées par la violence ou le procès, c'est l'école même qui est en cause
Imaginez. Vous êtes professeur de technologie au collège de Berlaimont,
dans le nord de la France. Dans un geste d'énervement, vous avez jeté à
terre les affaires d'un élève récalcitrant (11 ans). *«Connard !»*, a
répliqué celui-ci. Que faire ? Vous avez deux secondes pour réagir. Si
vous ne faites rien, si vous ne reprenez pas la main dans les deux
secondes, adieu votre autorité. La prochaine fois, un autre élève ne
vous ratera pas. Alors, la gifle qui part n'est pas une solution. Les
profs ne doivent pas gifler les élèves. Mais ce n'est pas non plus un
acte de violence délibéré. C'est une mesure conservatoire. On verra
ensuite...
Car une classe est un psychodrame permanent. Il se passe toujours
quelque chose, séduction ou intimidation mutuelle, entre le prof et les
élèves. Si un prof perd une fois son autorité, il ne la retrouvera
jamais. S'il perd le contrôle, la débâcle est assurée. Sa vie devient
un enfer, sa classe, un
bordel. Les culs-bénits de la pédagogie ne vous diront jamais ce qu'il
faut faire quand on se fait traiter de connard. Quant aux parents
d'élèves à l'idéologie maternitaire, faux jetons comme pas un, ils
demanderont avec véhémence que l'on rétablisse enfin une autorité
qu'ils auront tout fait pour démolir.
Je viens de prononcer un mot tabou : autorité. Il ne faut pas *faire*
preuve d'autorité, décrète-t-on aujourd'hui, mais il faut *avoir* de
l'autorité pour éviter les débordements. Va comprendre, Charles. Mais
d'où vient-elle, cette autorité ? Pas de la force physique, évidemment
(à un contre vingt-cinq !). Pas non plus du savoir, depuis que l'on a
décidé que le savoir est la chose du monde la mieux partagée, que, du
reste, les enfants le possèdent naturellement, et que l'effet de la
pédagogie est seulement de les aider à le leur révéler... Vient-elle
alors des parents, qui prennent désormais systématiquement parti pour
leur rejeton ? Ou de la société, quand chaque soir la télévision
explique à l'élève que son prof est effectivement un connard qui fait
les pieds au mur pour 2 000 euros par mois, quand on peut en gagner
cent, voire cinq cents fois plus en étant dealer ou trader, Zidane ou
Bouton ?
Alors, ne nous y trompons pas. Quand, à l'intérieur de l'école, les
relations entre profs et élèves sont réglées par l'intimidation, la
violence ou le recours au juge; quand, dans le cas que je viens de
citer, l'élève insulteur s'en tire avec quelques heures de permanence
tandis que le prof gifleur écope d'une suspension, d'une garde à vue et
d'une comparution en correctionnelle, la question n'est plus de savoir
qui a tort et qui a raison : c'est le principe même de l'école qui est
en cause.
Dans une société stupidement militariste comme la nôtre, l'école ne
saurait être qu'une survivance, une garderie, et le prof, un montreur
d'ombres chinoises. Il faudra bientôt faire sans elle.
*Si les enseignants croient encore à leur métier, ils se mettront en
grève générale le 27 mars, date à laquelle le prof sera traîné devant
les tribunaux*.
C'est le moment que la commission Attali choisit pour ajouter au socle
des connaissances exigibles dans le primaire *«la maîtrise d'Internet,
la capacité de travailler en groupe, la maîtrise de l'anglais, le
développement de la créativité ou l'apprentissage de l'économie... sans
pour autant alourdir la charge scolaire de l'enfant» (sic)*. Comme 30%
sortent de l'école sans savoir lire ou sans comprendre ce qu'ils
lisent, le métier d'instituteur, qui était déjà une joie, va devenir un
bonheur permanent.
D'autant plus que l'évaluation de la pédagogie du professeur se fera
désormais *«aussi»* par les élèves. Je note toutefois qu'aucun
banquier, aucun industriel au sein de la commission n'a proposé que les
PDG soient désormais évalués par les OS.
Pendant ce temps, la commission Pochard, pour ne pas être en reste, a
proposé que le mérite - pardon la performance - soit désormais pris en
compte dans la rémunération des profs ! Il ne faut pas s'arrêter en si
bon chemin. Je demande que les honoraires des médecins dépendent
désormais de la guérison des rhumes, le traitement des juges du nombre
de récidives, celui des ministres et du président de la combe du
chômage. Je crains pourtant que les profs soient seuls victimes du
crétinisme managérial qui a envahi la France. Tant il est vrai que la
Révolution française a garanti à chaque citoyen le droit
imprescriptible de débiter, dès qu'il s'agit de l'école et des maîtres,
toutes les sornettes qui lui passent par la tête."
*Jacques Julliard*
Le Nouvel Observateur, 14-20 février 2008
Je suis tombée par hasard sur cette trilogie de Stieg Larsson , auteur suédois , éditée en Actes Sud "actes noirs"...
J'ai tout de suite été séduite par ces bouquins , sans même encore les avoir ouverts :
- Ils sont beaux , esthétiquement beaux , pour moi qui aime les livres comme des oeuvres d'art...
Leur titre est attirant : Tome 1 Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Tome 2 La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
Tome 3 La reine dans le palais des courants d'air
- Ils sont gros , épais , volumineux...et quel bonheur de se plonger dans un livre passionnant quand on sait qu'on a plus de 600 pages à lire et de si belles heures devant soi...
Et puis , je les ai ouverts...J'ai commencé par le tome 1 (sans va sans dire , mais...) et j'ai été conquise dès les premières lignes. Je l'ai plus lâché du week-end sauf pour satisfaire mes besoins naturels et c'est avec regret et soupir que je l'ai fermé , enfin , dimanche soir...
Petit résumé du tome 1 :
Henrik Vanger, patriarche plein aux as, ancien capitaine d’industrie, n’a pas abandonné l’idée de retrouver sa petite nièce, disparue il y a des années dans des circonstances non élucidées.
Mikael Blomkvist, journaliste économique co-fondateur de la revue Millénium,
vient de perdre un procès pour avoir publié des infos erronées, et pas
très flatteuses sur une entreprise phare de l’économie suédoise, et a
besoin de se mettre quelques temps au vert afin de prendre du recul et
de se refaire une santé.
Lisbeth Salander, jeune détective de 25 ans, hacker de talent mais plutôt perturbée ascendant sociopathe gagne sa vie en réalisant pour une société de sécurité des enquêtes à caractère indiscret sur des gens divers et variés.
Ces trois
personnages vont se retrouver autour de la quête de la vérité dans le
clan Vanger, dont tous les membres ne semblent pas emballés par la
venue d’une équipe de fouineurs professionnels. L’inimaginable est au
bout de leur chemin…
Gros point noir avant de poursuivre ma lecture : l'auteur est mort brutalement en 2004, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de son roman…
tout comme Izzo après avoir livré sa fabuleuse trilogie avec Fabio Montale...
C'est peut-être à ça qu'on reconnaît un génie...à sa façon de livrer son oeuvre et de tirer sa révérence...
